Carnet de route

les Hauts Plateaux du Vercors ... souvenirs ... souvenirs ...
Sortie : Ski de randonnée nordique du 10/03/2024
Le 25/03/2024 par Alain Garnier
Souvenirs, souvenirs…
Vers quelle destination Christian avait-il envie d’emmener, cet hiver, quelques cafistes baroudeurs : Les Hauts Plateaux du Kenya, des Andes, d’Algérie (…) ? Pourquoi aller si loin, alors que les Hauts Plateaux du Vercors méritent, à toute saison, le détour !
Malgré l’enneigement juste suffisant, cette nouvelle aventure a permis à onze filles et gars, cafistes expérimentés et férus de SRN, d’arpenter un lieu sauvage et très « Nature ». Encadrés par Bernard, un ancien garde du Parc naturel régional du Vercors, nous avons cheminé, cinq jours durant, en glissant tantôt sur des sentes, des vallons, tantôt entre les arbres, dans des clairières. Avec comme point de mire, soit le Grand Veymont, point culminant du Vercors (alt. 2341m), soit le Mont Aiguille (alt.2087m), un sommet mythique pour tout alpiniste. Et comme lieux de repos, le refuge de Roybon, la maison forestière de Pré Grandu, la bergerie de Chaumailloux et l’auberge de Combeau.
Des rencontres ont émaillé notre périple hivernal. Tout d’abord, un groupe de jeunes gens, participant à un stage UCPA de raquette, avec lequel nous avons dû partager, pour une nuit, la bergerie et son annexe. Ce qui a valu à certains de dormir sur la table et à d’autres de partager, au plus serré, les bat-flancs. Le 2ème rendez-vous a été pluriel : D’abord, c’est un gypaète barbu planant aux abords du Mont Aiguille qui nous a scotchés avec son envergure et l’élégance de son vol. Puis des vautours fauves voguant dans les ascendances du magnifique cirque d’Archiane. Ensuite, c’est au tour d’un lièvre variable qui, seul, sur le manteau blanc, nous a joué une contre-danse aérienne avec son costume d’hiver. Enfin, grâce à l’expertise de Bernard, l’observation de traces d’au moins sept loups qui s’étaient déplacés sur la neige fraiche de la nuit.
J’avais oublié que pour partager ces moments rares, il fallait renoncer au confort de notre quotidien. Par exemple, se passer d’une douche après l’effort. Faire de l’eau pour s’hydrater, cuisiner,…, et se brosser les dents. Et obtenir de l’eau en faisant fondre la neige n’est pas une partie facile. Se contenter d’un bol pour boire de l’eau, sa soupe, son plat et son dessert. Allumer et entretenir la flamme dans le poêle pour garder un peu de chaleur dans la cabane. Porter son sac, un peu plus lourd que d’habitude, pour cheminer en relative autonomie, rend la progression plus délicate. Compter les pansements pour soigner les pieds meurtris et soulager la malchanceuse afin qu’elle arrive au bout…
Merci encore Christian de nous avoir permis de vivre encore une fois tous ces instants de grand bonheur. A très bientôt.
Alain GARNIER
De la part de Jean ALIZON, Jacques BERTHERAUT, Christine DUCHENE, Bernard FOURGOUS, Jean-Marie MAREAU, Odile PELLETIER, Régis PLACAIS, Jean-Yves POUSSE, Christian ROBOAM, Sylvie ROLLAND.