Carnet de route
  
          L'ascension du sommet de l'Etendard
Sortie : Alpi Paques du 08/04/2023
Le 25/06/2023 par Hubert et Vito
L’objectif de ce week-end de Pâques est de faire l’ascension du sommet de l’Etendard à 3464 m. A cette époque de l’année il reste encore beaucoup de neige et l’ascension se fait habituellement en ski de randonnée. Nous avons décidé de commencer en raquette et finir en crampons.
Nous bénéficions d’un week-end end de trois jours et d’une météo clémente avec un risque d’avalanche faible malgré des chutes de neige récentes.
L’ascension aura lieu le dimanche.
Nous sommes six à nous préparer : Adrien, Vito, Nino, Élina, Jérôme et moi-même.
Une première équipe est arrivée vendredi matin et a pu effectuer une première randonnée en raquette de 1000m de dénivelé. La seconde est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi vers 2h. Nous avons tous dormi dans un air b and b à Saint Sorlin.
Nous sommes partis samedi matin vers 11h vers le refuge de l’Etendard, sous un soleil magnifique et une montagne très bien enneigée. 1000 mètres de dénivelé nous attendent. Les prévisions météo ont été exactes et le seront pendant tout le week end.
Le chemin pour rejoindre le refuge de l’Etendard est une belle randonnée raquettes avec des sentiers détournés afin de contourner la station et ses pistes de ski Alpins.
L’itinéraire nous emmène au col nord des lacs pour redescendre directement vers le refuge situé en contre-bas, avec une arrivée vers 17h.
C’est un bel effort pour cette première journée.
Le refuge est au pied de la retenue d’eau gelée et enneigée. Au printemps c’est un rendez-vous pour le ski de randonnée. Il n’est pas un point de départ pour des courses difficiles mais plutôt pour des courses de difficulté moyenne, ce qui lui confère une ambiance détendue.
Vers 18h Nicolas, mon fils licencié au CAF de Passy, nous a rejoint en ski de randonnée pour nous accompagner dimanche dans l’ascension.
Le refuge est complet. Le gardien nous informe que c’est le plus beau week-end de la saison, belle neige et soleil magnifique. Un régal pour le ski de randonnée. La neige est restée froide, poudreuse voir dure par endroit mais sans croûtes et non gelée!
Le soir se passe en repas, jeux de société et briefing pour le lendemain.
On choisira de partir directement en crampon le dimanche matin. La neige semble suffisamment dure pour nous porter. Nous prévoyons une arrivée au sommet vers 12h. On envisage de prendre des voies différentes pour la descente mais finalement on décide de voir sur place en fonction du terrain et de l’état de chacun
Dimanche matin départ à 8h après un levé à 7h. Il fait froid -5 degrés mais beau et sec.
1000 mètres de dénivelé nous attendent avec une longue marche sur les lacs gelés dans la vallée. L’ascension de l’étendard se présente en 2 phases. Une première longue marche dans la vallée avec un dénivelé 500m et pour ensuite une ascension finale de 500 mètres. Quelques difficultés nous attendront au sommet.
Après une heure de marche, vers 9h, nous faisons une pause pour mettre les raquettes. Le choix des crampons n’est pas bon, la neige est trop poudreuse.
La marche dans la vallée est longue mais très belle sous un magnifique manteau de neige d’une semaine. Le silence est un rompu par un ballet d’avions qui s’entraînent à atterrir et décoller sur glacier. Ces exercices bien qu’ils soient un peu bruyants restent impressionnants. Cette indication figure sur la carte mais nous ne l’avions pas identifiée.
Non loin de la montée finale, nous nous apercevons que nous progressons lentement.
Nous nous rendons à l’évidence, nous ne serons pas à midi au sommet. La progression en raquettes ralentie grandement nos prévisions. Leur poids et encombrement ne donnent pas la même aisance qu’en crampons sur la glace.
Au regard d’absence de difficultés, au pied de la montée finale, nous décidons de partir par petit groupe. L’ascension est une pente d’environ 500 mètres à 20/30 degrés qui comporte, sur les vingts derniers mètres, une pente à 40 degrés voir 45. Nous devons mettre les crampons. Cette dernière pente donne accès à une épaule 10 mètres en dessous du sommet, les derniers mètres se font aisément. L’ascension était rassurante sans difficulté majeure, il n’a donc pas été nécessaire de s’encorder. Les derniers arrivent à 15h. Nicolas est redescendu directement à saint Sorlin en ski.
Photos, collation et même Génépi pour les premiers arrivés offerts gracieusement par une skieuse. Nous redescendons pour arriver au refuge à 19h.
La journée a été longue, la difficulté de l’ascension avec des raquettes a été mal estimée.
Repas, débriefing et briefing pour le lundi.
Lundi nous ferons deux groupes car le premier groupe souhaite maîtriser l’heure de départ et donc partir sur un itinéraire plus sûr. Il fera l’aiguille de la Laisse 2875m. Le second l’aiguille Noire 2997m en passant par l’aiguille de la Laisse. Il partira plus tôt.
Départ lundi matin à 8h toujours sous le soleil. Arrivée sans difficulté au sommet à 10h et redescente par la crête pour un retour au refuge à 11h.
L’équipe de l’aiguille Noire arrivera 30 minutes après. Leur parcours a été plus engagé sur certain passage.
Les affaires récupérées et les sacs refaits, nous redescendons du refuge vers saint Sorlin. Nous profitons de la station et de l’aimable machiniste pour faire la dernière descente en télésiège. Nous rangeons les voitures et partons à 14 heures.
Hubert.





